Qui est l’ingénieur en génie des procédés ? Rôle et perspectives

L'ingénieur en génie des procédés joue un rôle central dans la conception, la mise en place et l'adaptation des installations industrielles. Son expertise pluridisciplinaire, alliant chimie, automatisation et contrôle industriel, lui permet d'optimiser les procédés tout en respectant les normes de sécurité et environnementales. Cet article explore les différentes facettes de ce métier indispensable au secteur industriel.

📊 Chiffre clé

La formation de l'ingénieur en génie des procédés intègre des compétences en chimie, automatisation et contrôle industriel, lui permettant d'intervenir efficacement dans divers secteurs industriels.

Le rôle central de l'ingénieur en génie des procédés

L'ingénieur en génie des procédés joue un rôle central dans la conception, la mise en place et l'adaptation des installations industrielles. Spécialiste pluridisciplinaire, il mobilise ses compétences en chimie, génie chimique, automatisation et contrôle industriel pour passer des concepts théoriques à des applications à l'échelle industrielle.

Un concepteur soumis à de multiples contraintes

L'ingénieur procédés doit prendre en compte de nombreux paramètres lors de la conception ou de l'adaptation d'une installation industrielle :

• La fiabilité et la sécurité des équipements
• L'ergonomie et la facilité d'utilisation pour les opérateurs
• Le respect des normes environnementales et de sécurité en vigueur
• L'optimisation des coûts et de la rentabilité économique

Pour cela, il s'appuie sur des outils de modélisation et simulation permettant de tester différentes configurations avant l'implémentation sur site. Les conséquences de ses choix ont un impact direct sur la performance et la rentabilité de l'entreprise.

De la R&D à la production industrielle

L'ingénieur procédés intervient à différentes étapes du cycle de vie d'un produit ou d'un procédé :

Recherche et développement

En phase amont, il participe à la mise au point de nouveaux produits ou procédés en laboratoire. Son rôle est alors de s'assurer de la faisabilité technique du passage à l'échelle industrielle.

Conception des installations

Une fois le procédé validé, l'ingénieur conçoit l'installation industrielle qui permettra sa production en masse. Il dimensionne les équipements, définit l'implantation, sélectionne les matériaux et composants.

Mise en service et optimisation

Lors de la mise en route d'une nouvelle unité de production, l'ingénieur procédés accompagne les équipes pour résoudre les problématiques techniques. Par la suite, il cherche en permanence à optimiser le fonctionnement et la productivité de l'installation. Présent tout au long de la chaîne de valeur, de la R&D jusqu'à la fabrication, l'ingénieur en génie des procédés est un maillon essentiel pour transformer une invention de laboratoire en un produit industriel compétitif. Son expertise pluridisciplinaire lui permet d'appréhender les problématiques dans leur globalité.

Formation et spécialisation en génie des procédés

La formation d'ingénieur en génie des procédés repose sur des bases scientifiques multidisciplinaires, alliant chimie, physique, mathématiques appliquées et génie chimique. Les futurs ingénieurs acquièrent ainsi des compétences clés dans la conception, le dimensionnement et l'optimisation des procédés de transformation de la matière.

Un cursus alliant théorie et pratique

Les écoles d'ingénieurs et universités proposent des cursus spécialisés en génie des procédés sur 3 ou 5 ans. Les enseignements fondamentaux couvrent la thermodynamique, les transferts de matière et de chaleur, le génie de la réaction chimique, les opérations unitaires (distillation, absorption, extraction liquide-liquide...), la conception et le dimensionnement des réacteurs. Une large place est accordée aux travaux pratiques et projets pour mettre en application les concepts théoriques. Des outils de modélisation et simulation comme Aspen Plus sont utilisés pour concevoir et optimiser les procédés à l'échelle industrielle. Les élèves ingénieurs se forment également à l'automatique et au contrôle des procédés.

Se spécialiser par secteur d'activité

En fin de cursus, les étudiants peuvent se spécialiser dans un domaine d'application du génie des procédés :

• Génie chimique pour la chimie lourde et de spécialités
• Génie pharmaceutique pour l'industrie du médicament
• Génie pétrolier pour le raffinage et la pétrochimie
• Génie des procédés pour l'énergie (nucléaire, biocarburants...)
• Génie des procédés pour l'environnement et les bio-industries

Des doubles diplômes permettent d'acquérir des compétences complémentaires, par exemple en management ou en développement durable. Des parcours internationaux existent également pour obtenir un diplôme d'ingénieur en France et un Master of Science à l'étranger.

Stages et insertion professionnelle

Les stages, souvent intégrés à la scolarité, permettent une première immersion en entreprise. Le stage ingénieur de fin d'études, d'une durée de 5 à 6 mois, est l'occasion de mettre en pratique ses compétences sur un projet industriel. Grâce à cette formation polyvalente et professionnalisante, les diplômés s'insèrent rapidement dans les secteurs utilisateurs du génie des procédés. Ils peuvent évoluer vers des postes à responsabilités comme ingénieur procédé senior, chef de projet ou responsable d'unité de production.

Opportunités de carrière et évolution professionnelle

L'ingénieur en génie des procédés trouve de nombreuses opportunités de carrière dans divers secteurs industriels, lui permettant d'évoluer vers des postes à responsabilités. La poursuite de formations complémentaires ouvre également des perspectives intéressantes d'évolution professionnelle.

Un large éventail de secteurs industriels

Les compétences pluridisciplinaires de l'ingénieur en génie des procédés sont recherchées dans de multiples industries :

• Chimie, parachimie (cosmétiques, peintures, etc.)
• Pharmacie, biotechnologies
• Agroalimentaire
• Énergie (pétrole, gaz, nucléaire)
• Environnement, traitement de l'eau
• Matériaux (verre, plastiques, élastomères)

Cette polyvalence lui permet de s'orienter vers le type d'industrie qui correspond le mieux à ses aspirations. Les grandes entreprises internationales offrent par ailleurs des opportunités de carrière à l'étranger.

Des perspectives d'évolution vers des postes de direction

Avec quelques années d'expérience, l'ingénieur procédés peut prendre des responsabilités accrues et accéder à des postes de management tels que :

• Directeur de site de production
• Chef de projet
• Responsable bureau d'études
• Directeur industriel
• Directeur technique

Il peut aussi se spécialiser comme expert en optimisation et fiabilisation des procédés. L'évolution vers des fonctions tournées vers la stratégie, les achats ou le commercial est également envisageable.

Se former pour booster sa carrière

Suivre une formation complémentaire permet d'acquérir de nouvelles compétences prisées et d'accélérer sa progression de carrière. Parmi les formations intéressantes :

• Mastère spécialisé en management industriel
• MBA pour évoluer vers des postes de direction générale
• Doctorat pour s'orienter vers la R&D ou l'enseignement supérieur

Les écoles d'ingénieurs proposent aussi des Certificats d'Études Spécialisées (CES) permettant aux ingénieurs de se perfectionner dans un domaine (sécurité industrielle, génie de l'environnement, etc.). Avec de l'expérience et en saisissant les opportunités de formation, l'ingénieur en génie des procédés peut donc envisager une carrière riche et évolutive, en France comme à l'international, au sein de groupes industriels de premier plan.

L'essentiel à retenir sur l'ingénieur en génie des procédés

L'ingénieur en génie des procédés est un acteur clé de l'industrie, intervenant dans de nombreux secteurs tels que la chimie, la pharmacie ou l'énergie. Avec une formation pluridisciplinaire et des compétences en modélisation et simulation, il est en mesure d'optimiser les procédés industriels. Son évolution de carrière peut le mener vers des postes de direction ou de spécialisation, notamment grâce à la formation continue.