Optimisation de la connectivité IOT en 2024

connectivité IOT
En 2024, la connectivité IOT a connu une évolution significative, intégrant des technologies avancées pour une communication plus efficace et sécurisée entre les appareils. Les enjeux de sécurité, de choix technologiques et d'impact environnemental sont au cœur des préoccupations. Cet article explore les solutions et actions durables pour optimiser la connectivité IOT en 2024.
📊 Chiffre cléL'expansion de la connectivité IOT implique un impact environnemental non négligeable, notamment en termes de consommation énergétique. Des initiatives telles que l'utilisation de technologies à basse consommation et le recyclage des dispositifs IOT sont prioritaires pour minimiser cet impact.

Évolution de la connectivité IOT et ses impacts en 2024

Depuis quelques années déjà, l'Internet des Objets (IoT) révolutionne de nombreux secteurs en connectant toujours plus d'appareils entre eux. En 2024, les avancées technologiques ont permis de franchir un nouveau cap dans la connectivité IoT, ouvrant la voie à des applications encore plus innovantes et impactantes pour les entreprises et la société.

L'avènement de la 5G et des réseaux LPWAN

Le déploiement massif de la 5G ces dernières années a été un catalyseur majeur pour l'IoT. Avec des débits jusqu'à 100 fois supérieurs à la 4G, une latence fortement réduite et la possibilité de connecter beaucoup plus d'appareils au km², la 5G offre les performances nécessaires aux applications IoT les plus exigeantes. Couplée aux réseaux LPWAN (Low-Power Wide Area Network) comme LoRaWAN ou Sigfox, qui permettent une connectivité longue portée et basse consommation, la 5G apporte une vraie complémentarité pour adresser un large spectre de cas d'usage. Ces nouvelles capacités réseau ont un impact significatif dans des domaines comme les villes intelligentes ou la santé connectée. Les capteurs et actionneurs peuvent être déployés à grande échelle pour surveiller l'environnement urbain en temps réel (pollution, bruit, trafic...) et piloter de manière optimale les infrastructures (éclairage, gestion des déchets, arrosage...). Dans le médical, la faible latence de la 5G ouvre la voie à la télé-chirurgie, aux interventions assistées par robot et à un suivi à distance plus poussé des patients.

L'edge computing au plus près des objets

Autre tendance de fond, le développement de l'edge computing permet d'apporter de la puissance de traitement et d'analyse au plus près des objets connectés. Au lieu de tout faire transiter par le cloud, une partie du traitement des données peut être réalisée en périphérie de réseau, directement dans les passerelles IoT ou les appareils eux-mêmes quand ils sont suffisament puissants. L'edge computing offre plusieurs avantages pour l'IoT :
  • Une réduction des coûts et de la bande passante en limitant le volume de données à envoyer dans le cloud
  • Une meilleure réactivité en traitant les informations critiques au plus près de la source
  • Un renforcement de la sécurité et de la confidentialité en gardant certaines données sensibles en local
L'edge computing permet ainsi de répondre aux contraintes spécifiques des applications industrielles 4.0 qui nécessitent une grande réactivité comme la maintenance prédictive ou le contrôle en temps réel des lignes de production.

Vers une interopérabilité et une sécurité renforcées

Longtemps freinée par la fragmentation des standards et protocoles, l'interopérabilité dans l'IoT a fortement progressé. Des initiatives comme le Web of Things du W3C ou le projet Open Connectivity Foundation (OCF) définissent des standards ouverts pour faire communiquer les objets entre eux de manière transparente. Les principes du web sémantique sont aussi de plus en plus adoptés, avec des ontologies partagées pour décrire les objets et leurs capacités. Sur le plan de la sécurité, la multiplication des objets connectés, souvent peu sécurisés individuellement, a fait de l'IoT une cible de choix pour les pirates. En réponse, de nouvelles approches s'imposent progressivement comme :
  • Le recours à la blockchain pour sécuriser les échanges entre objets de manière décentralisée
  • L'automatisation de la gestion des mises à jour de sécurité logicielles et du cycle de vie des objets
  • L'utilisation de l'intelligence artificielle pour détecter les comportements anormaux ou les tentatives d'intrusion
L'interopérabilité et la sécurité étant clés pour développer la confiance et les usages autour de l'IoT, ces avancées sur les deux tableaux ont été déterminantes pour le passage à l'échelle des applications IoT.

Les défis à relever pour une connectivité IoT durable

Malgré ces progrès, la connectivité IoT doit encore relever quelques défis pour s'imposer durablement dans tous les secteurs :
  • Renforcer l'efficience énergétique : le nombre d'objets connectés approchant les 50 milliards dans le monde en 2024, leur consommation électrique devient un enjeu écologique de premier plan. Cela passe notamment par l'utilisation de réseaux et protocoles basse consommation, la conception d'appareils intelligents sur le plan énergétique et le recours aux énergies renouvelables.
  • Maîtriser les coûts : même si les technologies de connectivité continuent de progresser, le coût unitaire reste un frein pour déployer des réseaux IoT denses avec des millions d'objets. Il faut trouver le bon équilibre entre les besoins en performance et autonomie des objets et leur coût de revient.
  • Gérer les masses de données : l'IoT génère des quantités phénoménales de données qu'il faut être capable de collecter, stocker et traiter. Cela nécessite d'architecturer les systèmes avec soin en s'appuyant sur le cloud, l'edge computing et le big data.
En moins de 10 ans, la connectivité IoT a acquis la maturité technologique pour s'imposer dans de nombreux domaines. Portée par la 5G, l'edge computing et une meilleure interopérabilité et sécurité, elle continuera à évoluer dans les années à venir pour relever les défis d'une connectivité toujours plus efficace et durable au service des transitions numérique et écologique.

Comment choisir la meilleure technologie de connectivité pour votre projet IOT

Le choix de la technologie de connectivité est crucial pour le succès d'un projet IoT. Plusieurs facteurs doivent être pris en compte tels que la portée nécessaire, le volume et la fréquence des données à transmettre ainsi que la consommation énergétique des appareils. Différentes technologies de connectivité existent sur le marché, offrant chacune des caractéristiques répondant à des besoins spécifiques :
  • Sigfox : réseau bas débit permettant d'envoyer de petits messages sur de longues distances avec une très faible consommation d'énergie. Idéal pour des capteurs transmettant peu de données.
  • LoRaWAN : réseau similaire à Sigfox en termes de portée et de consommation, mais offrant des débits légèrement supérieurs et une meilleure bidirectionnalité. Adapté à un plus large éventail d'applications IoT.
  • NB-IoT et LTE-M : réseaux cellulaires basse consommation permettant des débits plus importants que Sigfox et LoRa, au prix d'une consommation énergétique un peu plus élevée. Ils s'appuient sur les infrastructures des opérateurs mobiles.
D'autres technologies comme le Wi-Fi, le Bluetooth ou le cellulaire classique peuvent aussi être utilisées dans certains cas. Le choix final dépendra de critères comme :
  • La couverture géographique et la portée nécessaires
  • Le type et le volume de données à transmettre
  • La fréquence d'envoi des données
  • L'autonomie et la durée de vie souhaitées pour les appareils
  • Les coûts des modules de communication et des abonnements
  • L'écosystème et les plateformes compatibles
Une bonne analyse de ces éléments en amont du projet permettra de sélectionner la technologie de connectivité IoT la plus adaptée pour répondre efficacement aux besoins, tout en optimisant les coûts et les performances.
La sécurité des réseaux IOT

Sécurité des réseaux IOT en 2024 : enjeux et solutions

La sécurisation des réseaux dédiés à l'Internet des Objets reste un enjeu majeur en 2024. Avec la multiplication du nombre d'objets connectés ces dernières années, les risques de cyberattaques et de failles de sécurité se sont accrus de façon significative. Plusieurs solutions techniques permettent de mieux protéger les données qui transitent sur les réseaux IoT :

Le chiffrement de bout en bout des communications

Les protocoles de chiffrement avancé comme le WPA3 pour le WiFi ou le chiffrement AES pour les réseaux cellulaires, sont désormais de plus en plus utilisés pour sécuriser les échanges de données de bout en bout, depuis les capteurs et objets jusqu'aux serveurs applicatifs.

L'authentification forte des objets

La mise en place de mécanismes d'authentification multi-facteurs comme les certificats numériques, les clés de sécurité matérielles ou encore la biométrie, permet de renforcer le contrôle d'accès aux objets et aux données de l'IoT, en s'assurant de leur identité.

La segmentation des réseaux

La segmentation des réseaux IoT en sous-réseaux isolés les uns des autres, notamment grâce aux technologies de réseaux virtuels privés (VPN), limite la propagation d'éventuelles attaques et la compromission de l'ensemble des objets. Au-delà des aspects techniques, la sensibilisation et la formation des utilisateurs aux bonnes pratiques de sécurité restent essentielles. Tout comme une supervision permanente des réseaux IoT pour détecter et réagir rapidement face aux incidents de sécurité. Dans un monde hyperconnecté où les objets intelligents sont omniprésents dans notre quotidien, sécuriser de bout en bout leurs communications est devenu absolument indispensable et critique. C'est un prérequis fondamental pour garantir la confidentialité des données et la confiance dans ces nouveaux usages.

Impact environnemental de la connectivité IOT et actions durables

L'expansion fulgurante de l'Internet des Objets (IOT) ces dernières années soulève inévitablement la question de son impact environnemental. Si la connectivité IOT apporte de nombreux bénéfices en termes d'efficacité, de praticité et d'innovation, elle implique aussi une consommation énergétique et de ressources non négligeable qu'il convient de maîtriser. En 2024, alors que le parc mondial d'objets connectés devrait atteindre les 30 milliards d'unités, la prise en compte des enjeux environnementaux devient une priorité pour les acteurs de l'IOT.

Une consommation énergétique croissante

Selon une étude de l'Agence Internationale de l'Energie (AIE), la consommation électrique des objets connectés dans le monde devrait être multipliée par 4 entre 2020 et 2030, passant de 200 TWh à 850 TWh par an. Cela représente l'équivalent de la production annuelle de 200 centrales au charbon. Cette hausse est notamment due à l'augmentation exponentielle du nombre d'objets, mais aussi à l'intensification des échanges de données qu'ils génèrent. En France, l'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) estime que l'IOT pourrait représenter jusqu'à 20% de la consommation électrique du numérique en 2030, contre 5% en 2020. Les réseaux mobiles, indispensables à la connectivité des objets, concentreraient à eux seuls près de 45% de cette consommation. Il devient donc crucial d'optimiser les technologies et infrastructures pour limiter leur impact.

L'enjeu des ressources et des déchets électroniques

Au-delà de l'énergie, la fabrication des milliards d'objets connectés déployés nécessite d'importantes quantités de matières premières, dont certaines sont rares ou issues de filières peu durables (minerais, métaux, plastiques...). Selon l'ONU, moins de 20% des 50 millions de tonnes de déchets électroniques produits chaque année dans le monde sont recyclés. En France, un rapport du Sénat de 2020 pointait les limites du recyclage des objets connectés en fin de vie, qui finissent souvent incinérés ou enfouis. Les sénateurs appelaient à mieux prendre en compte le cycle de vie complet des produits, de la conception au recyclage. Ils préconisaient aussi de lutter contre l'obsolescence programmée en allongeant la durée de vie et en favorisant la réparabilité des objets.

Des initiatives pour une IOT plus durable

Face à ces défis environnementaux, les acteurs de l'IOT se mobilisent pour développer des solutions plus durables. En 2024, plusieurs tendances et initiatives se dégagent :
  • L'éco-conception des objets pour minimiser leur impact, en utilisant des matériaux recyclés/recyclables, en optimisant leur efficacité énergétique, en facilitant leur réparabilité et en allongeant leur durée de vie. Des labels et normes émergent pour guider les fabricants.
  • L'optimisation des réseaux IOT avec des technologies basse consommation comme le NB-IOT ou le LTE-M, une meilleure mutualisation des infrastructures entre opérateurs, une gestion intelligente des données pour éviter les transferts inutiles.
  • Le déploiement de l'IOT au service de la transition écologique, via des capteurs et systèmes permettant d'optimiser les consommations d'énergie, d'eau ou de ressources, de mieux suivre la pollution, la biodiversité, le climat, etc. L'IOT se positionne comme un outil clé pour la smart city, l'industrie 4.0 ou l'agriculture de précision.
  • Des programmes de reprise et de recyclage des objets connectésvia des filières dédiées mises en place par les fabricants et distributeurs, mais aussi des initiatives collaboratives et solidaires de reconditionnement.
  • Des mesures réglementaires comme l'indice de réparabilité, que la France a étendu aux objets connectés depuis 2022, ou des incitations fiscales comme le bonus-malus sur l'électroménager connecté.

Vers un numérique responsable

Malgré ces avancées, les efforts sont encore insuffisants face à l'ampleur de la croissance de l'IOT. Selon le rapport «Impact environnemental du numérique en France» publié début 2024, les émissions de gaz à effet de serre liées au numérique dans le pays ont augmenté de 15% depuis 2020, en grande partie à cause de l'IOT. Le document appelle à changer d'échelle dans la transition écologique du numérique. Au-delà des aspects techniques, c'est aussi une évolution des modèles économiques et des usages qui est nécessaire, vers plus de sobriété et de durabilité. Les récents débats sur le métavers et ses impacts, ou sur l'utilité réelle de certains objets ultra-connectés, illustrent une prise de conscience sociétale. En adoptant une approche plus raisonnée et qualitative de l'innovation IOT, il est possible de tirer le meilleur de la technologie tout en minimisant son empreinte. Le développement d'une connectivité IOT plus verte et responsable apparaît comme un défi majeur pour les années à venir, qui mobilisera l'ensemble des parties prenantes : industriels, opérateurs, pouvoirs publics, société civile. Il en va de la crédibilité et de la pérennité d'un secteur technologique prometteur, mais qui ne peut plus faire l'économie d'une profonde transformation écologique.
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Vers une connectivité IOT optimisée et responsable

L'optimisation de la connectivité IOT en 2024 passe par l'adoption de technologies adaptées aux besoins spécifiques des projets, tout en assurant une sécurité renforcée des réseaux. La prise en compte de l'impact environnemental, à travers des initiatives de réduction de la consommation énergétique et de recyclage des dispositifs, est essentielle pour un développement durable de l'IOT. Les futures avancées technologiques et réglementaires façonneront l'évolution de la connectivité IOT, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités et défis.